Le Naufragé

by Thomas Bernhard

Blurb

Glenn Gould, Wertheimer et le narrateur se sont rencontrés, il y a vingt ans, au Mozarteum de Salzbourg, pour y suivre les cours d'Horowitz. D'emblée, Gould s'est imposé comme musicien génial, tandis que ses deux comparses, écrasés par la personnalité du pianiste, ont perdu toute illusion d'une carrière de virtuose. Le narrateur a lâchement abandonné son Steinway pour la rédaction toujours recommencée d'un essai sur Gould. Wertheimer a choisi de sombrer, doucement, définitivement, jusqu'au suicide, par pendaison, dans la maison de sa soeur. C'est ce destin terrifiant, grotesque et absurde, que retrace le narrateur peu après le suicide, en même temps qu'il dessine le portrait complexe de Gould, à travers un long monologue. Un "je" intérieur qui n'est jamais qu'un survivant, un suicidé en sursis, devancé par son ami.

Réflexion sur la réalisation inéluctable d'une pensée suicidaire, "un suicide mûrement réfléchi", Le Naufragé est un parcours sans échappatoire de la dégradation, de l'autodestruction, au rythme des Variations Goldberg et de L'Art de la fugue. C'est aussi l'occasion, pour Thomas Bernhard, toujours furieux et drôle, de déclamer le caractère dérisoire de ce triomphe de survivre, simple degré de plus dans le malheur. --Céline Darner

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karl-heinz.hamacher

Karl-heinz.hamacher

Für mich das beste Buch des österreichischen Grantlers. Ich liebe die Szene, wo der Ich-Erzähler nach dem Ende seiner Virtuosenlaufen seinen wertvollen Flügel nicht etwa einem hoffnungsvollen Talent schenkt, sondern dem Kind des Dorfschullehrers, bei dem er sich sicher ist, dass dieses Kind den Flügel zugrunde richten wird..... Thomas Bernhard eben

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