Blurb

"Je suis assis en face de Tosia et je fais ce à quoi j'ai passé une bonne part de ma vie : je lis un roman allemand… Cela fera bientôt soixante ans que nous sommes ensemble. Sans cesse nous avons tenté d'oublier notre deuil, de refouler notre angoisse ; sans cesse la littérature a été notre asile, la musique notre refuge." Ce vieil homme qui s'écrit n'est autre que Marcel Reich-Ranicki. Juif polonais, déporté et rescapé des camps de la mort, Marcel Reich-Ranicki propose la seule autobiographie qu'il lui semblait bon de rédiger : un recueil d'impressions sur l'art et la littérature. Auteur de nombreux essais sur la littérature allemande, critique littéraire au journal Die Zeit, puis au Frankfurter Alllgemeine Zeitung, il est l'homme qui, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, sait tout du monde des lettres en Allemagne. Il est a fortiori l'acteur et le témoin privilégié de son temps puisqu'il a connu et fréquenté les plus grands. Dans Ma vie, par ses seuls souvenirs, on peut recomposer toute l'histoire de la littérature allemande d'après-guerre : l'éclosion du Groupe 47, la déferlante Brecht dont il perçoit "sous son apparente désinvolture, une volonté presque effrayante", l'amitié indéfectible d'Heinrich Böll, le charisme de Canetti, "la brutale et orgueilleuse imperfection" de Thomas Bernhard, et un portrait d'Adorno, "aussi orgueilleux qu'un ténor" mais d'une intelligence prodigieuse. Il les a tous vus et tous connus. Marcel Reich-Ranicki est riche de leur esprit à tous. Ce livre, best-seller en Allemagne, est une mine pour ceux qui s'intéressent à la vie de la littérature allemande. --Denis Gombert

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